Marché des intrants Les commandes d’engrais s’effondrent avec la crise
Le marché des fertilisants a baissé de 11 % pour la campagne 2015-2016. Pour 2016-2017, les fabricants attendent toujours les commandes, au point mort depuis plusieurs semaines.
Vous devez vous inscrire pour consulter librement tous les articles.
Mauvais temps pour les fabricants d’engrais : la campagne 2015-2016 s’est achevée sur un bilan global en forte baisse. Les 50 adhérents de l’Unifa, l’union des industriels de la fertilisation ont annoncé un chiffre d’affaires 2015 de 2,7 Mds€, en baisse de 11 % par rapport à 2014. C’est le résultat d’une baisse nette des tonnages livrés dans les exploitations. Les livraisons de potassium ont baissé de 14 %, celles de phosphore de 6 %. Seules les livraisons d’azote ont progressé de 2 %. Mais le résultat reste négatif : l’ensemble des tonnages livrés d’engrais et d’amendements minéraux s’élève à 11,6 Mt, soit une baisse de 3,3 % par rapport à 2014-2015.
Surtout, à ces mauvais chiffres 2015-2016 pourraient succéder de pires résultats pour 2016-2017. « La diminution des revenus agricoles due à la crise s’est répercutée pour certaines familles de fertilisants », s’inquiète Thierry Loyer, président de l’Unifa. Ainsi, les commandes d’amendements minéraux basiques ont diminué de 50 % ces dernières semaines, celles des engrais PK contenant du phosphore et du potassium de 30 %. Outre l’impact direct pour la filière – « usines à l’arrêt et chômage partiel » - l’Unifa tient à rappeler les risques de « ces désinvestissements » sur les rendements de la prochaine récolte.
Les apports de phosphore et de potassium ont été divisés par quatre en 40 ans.
« Le risque d’une perte de rendement est élevé dans les sols moyennement à faiblement pourvus et limite l’efficacité de l’azote », précise Thierry Loyer. En 2017, raisonner l’apport de P et K avec une analyse de terre est indispensable pour ne pas perdre de rendement. »
Pour accéder à l'ensembles nos offres :